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L’émergence de nouvelles maladies, la réémergence de maladies infectieuses que l’on croyait contrôlées, les crises en santé environnementale et les menaces d’actions bioterroristes ont mis en évidence la nécessité de disposer d’instruments de surveillance, d’analyse et de contrôle des risques sanitaires, qu’ils soient d’origine infectieuse ou liés à l’environnement.
Dans le nouveau paysage de la santé publique, la sécurité sanitaire mondiale représente un défi majeur. En 2005, l’OMS a élaboré un instrument légal, le règlement sanitaire international (RSI), qui lie l’OMS à tous les Etats du monde. L’objectif du RSI est de renforcer la sécurité sanitaire internationale tout en minimisant l’interférence avec le trafic et le commerce international. Face aux événements susceptibles de constituer une urgence de santé publique de portée internationale, le RSI doit permettre de prévenir, de détecter, d’évaluer et de fournir une riposte coordonnée.
Les États consentent à évaluer leur capacité nationale en matière de surveillance et de riposte aux urgences de santé publique de portée internationale, à élaborer et mettre en place des plans nationaux d’actions pour satisfaire les principales exigences du RSI. Il leur est demandé de : « considérer comme prioritaire, le renforcement des capacités des ressources humaines en épidémiologie d’intervention, surveillance, investigation, diagnostic de laboratoire, gestion de cas, contrôle des infections, mobilisation sociale et communication des risques ».
Ces diverses situations imposent la constitution d’une capacité de réponse qui doit pouvoir s’appuyer non seulement sur des expertises cliniques, biologiques et toxicologiques mais aussi sur une expertise d’épidémiologie d’intervention rapidement mobilisable pour des évaluations et des investigations de terrain.
C’est pour construire cette expertise et apporter des compétences pratiques que des formations à l’épidémiologie d’intervention se sont développées un peu partout, sur le modèle de la formation de
« l’Epidemiologic Intelligence Service » des Centers for Prevention and Disease Control aux Etats-Unis. Parmi elles, nous pouvons citer :
Le cours international de l’Institut pour le Développement de l’Épidémiologie Appliquée (IDEA), dispensé en France depuis 1984, le cours International d’Épidémiologie et d’Informatique Appliquée en Afrique (IEIAA) (Dakar 1997-2008), devenu en 2009 cours d’épidémiologie d’intervention et de surveillance en Afrique francophone (SURVEA) qui a eu lieu à Ouidah (Bénin) jusqu’en 2012. Ces 2 cours étaient organisés par l’Agence de Médecine Préventive en collaboration avec l’Institut Pasteur de Dakar.
Depuis 2012, cette formation en épidémiologie d’intervention n’existe plus en Afrique alors que les besoins persistent. Dans ce contexte, l’association Sante Sunugal et l’Université de Dakar (Laboratoire de Bactériologie Virologie du CHU Aristide le Dantec de Dakar et l’ISED) en collaboration avec l’Association pour le développement de l’épidémiologie de terrain (EPITER) en France et l’Institut Pasteur de Dakar ont organisé au Sénégal une première édition de la formation en Surveillance sanitaire et en Epidémiologie de Terrain (SanET), afin d’améliorer l’utilisation des méthodes épidémiologiques des professionnels de santé dans leur pratique quotidienne.
La formation SanET a été mise en œuvre en février 2016 par une équipe pédagogique composée, pour la partie sénégalaise, par des professionnels de santé œuvrant dans le domaine de l’épidémiologie, pour la partie française, par des épidémiologistes d’Epiter, et, pour la partie Belge, par le coordinateur du cours et président de Sante Sunugal.
SanET s’est faite sous l’égide du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) du Sénégal avec le soutien financier du Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS), la Coopération Technique Belge (CTB), le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) du Sénégal, de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) et de l’Union Européenne section Guinée.
La formation qui s’est déroulée sur 3 semaines était composée de cours magistraux couplés à des études de cas ainsi que de la réalisation d’une enquête de terrain. Cette formation devrait aussi permettre de construire et renforcer un pool suffisant de formateurs sénégalais pour pérenniser le cours SanET.

En 2019, une deuxième édition sera organisée à l’institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation à Diameniadio, Dakar, Sénégal.

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